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Petit garçon de 5 ans:
« -Mamie c’est quoi être jaloux?
-C’est être en colère contre quelqu’un parce qu’il a quelque chose qu’on a pas.
-comme moi, alors!
-ah bon
-oui, moi je suis jaloux des filles.
-Et pourquoi?
-sourire gêné et montrant son ventre: parce que je voudrais faire un enfant! »
Voilà, voilà…. Dans le discours psychanalytique, on ne rencontre pas ce pendant au pénis-neid, comme s’il était forclos, comme une tache aveugle tout au fond de l’inconscient des hommes, aussi des théoriciens. Quant aux femmes, c’est toujours leur secret, leur contrat avec Dieu (voir le blog plus haut): elles laissent croire aux hommes ce qui les arrangent! Pourquoi ne pas penser cette différence et non cette soi-disant inégalité dans une symétrie équilibrée: les hommes jalousent ce que les femmes ont tout autant que les femmes jalousent ce que les hommes ont. Tout semble fonctionner par le moteur de l’angoisse masculine qui camoufle l’incapacité à porter un enfant par une soi-disant toute puissance du pénis érigé en phallus. On entend même que les pauvres femmes, tellement déçues de n’avoir pas de pénis, font des enfants/pénis et ainsi se sentent toutes-puissantes, hommes et femmes à la fois. Non, porter un enfant n’est pas de l’ordre de la toute puissance (sauf pathologie) mais du pur féminin à savoir l’inscription dans son corps de la chaîne humaine, la certitude de n’exister qu’à l’ombre de sa mère, elle-même dans l’ombre de sa mère, elle-même etc… Pas de nécessité d’enfantement pour cela, la seule possibilité suffit. Le discours phallocentré se défend violemment de cette jalousie de toutes les manières: variétés des interprétations de la reproduction chez tous les peuples toujours au détriment des femmes, humour, relégation des femmes au foyer: déjà qu’elles enfantent, elles ne vont pas de plus envahir le champ social; au moins cela de sauvé pour les hommes! etc…. Merci petit garçon pas encore pris dans les rets du discours.